23 janvier 2014

Schaffy aux Amériques - Son Chicago Marathon 2013


Notre Schaffy s'est offert cette année un voyage dans l'est américain en participant au Marathon de Chicago. Voici son résumé: 


Après les attentats du marathon de Boston en début d’année, Chicago s’est mobilisé pour mettre son marathon sous sécurité renforcée. L’aire de départ (dans un parc) est sous le contrôle de la police, des chasse-neige et des rouleaux compresseurs bloquent les accès aux voitures ! L'entrée dans le parc pour les coureurs se fait après une vérification minutieuse des sacs: tout le contenu doit être renversé sur une grande table afin d’y détecter le moindre objet suspect, sans parler des policiers tous les 10 mètres sur des petites structures d'échafaudages en forme de mirador et un hélicoptère qui tournoie en permanence.

Le départ est à huis clos, il n'y a pas de spectateurs au départ, mais il y aura 2 millions de personnes sur le parcours pour nous encourager.  En partant dans la deuxième vague, on n’a pas droit à l’hymne américain, ni à la minute de silence en l’honneur des victimes de l’attentat du marathon de Boston, par contre on a pu voir comme tout le monde le passage à basse altitude d’un avion à réaction des années 60.

Le départ est donné au milieu du parc sur Colombus Drive à 8 heures précises et je mets 1 minute à franchir la ligne de départ. Le premier kilomètre est en montée puis on passe dans long tunnel, ensuite on traverse la Chicago River (on n’a pas marché sur l’eau, on a pris le pont  !). Bien que le parcours est plein de longues lignes droites, je dois zigzaguer entre les coureurs pour arriver à courir au rythme que je me suis fixé. Les premiers kilomètres sont avalés à la façon Kenyane, 4’05 au 1er kilomètre soit 14,6km/h.

J’ai maintenant du temps pour moi pour profiter de la ville, de la course et de l’ambiance. C’est vrai que les chicagoans sont de vrais supporters. On a droit à des "Go Go Runners" et de temps un temps un « Allez la France » qui fait plaisir à entendre. C’est une superbe ballade dans le quartier des affaires où les tours sont plus grandes les unes que les autres (on trouve à Chicago les plus hauts gratte-ciel des Etats-Unis, la Hancock Tower de 344 mètres et la Trump Tower, de 360 mètres). La remontée sur LaSalle street est longue jusqu’au Lincoln Park, 8 km de quasi ligne droite.

Nous traversons alors la vieille ville pour aller jusqu’au port de plaisance. Je suis passé au 10ème kilomètre avec 5 minutes d’avance sur mon tableau de marche, donc tout va bien. Sur le marathon de Chicago, tous les miles sont indiqués, un mile =1,6km, et tous les 5 kilomètres pour les étrangers. On longe maintenant sur 1 kilomètre le lac Michigan (58 000 km²  soit un douzième de la France, c’est l’un des 5 grands lacs d’Amérique du Nord) avant de redescendre jusqu’au niveau du départ mais dans des rues parallèles. Il y a un peu moins de monde sur cette partie-là du marathon.

Il faut rester prudent lors des ravitaillements, car en partant avec la deuxième vague, il y a au sol une patinoire de gobelets écrasés mêlés à l’eau et à la boisson énergétique. Et des ravitaillements il y en a une vingtaine donc pas le temps de s’ennuyer. Au semi-marathon, passage devant la Hancok Tower et  direction l’ouest de la ville et ses quartiers populaires, comme Little Italy et le quartier de l’université avec ces petits parcs éparpillés un peu partout. On est au 30ème kilomètres, pour l’heure je profite encore de la course. La foule encourage ceux qui ont du mal, on entend surtout des "Good Job" et des "Let’s go".

Au 35ème kilomètre on entre dans Chinatown, un dragon du nouvel an est là pour nous accueillir et le ravitaillement sera assuré par les chinois. En sortant de Chinatown, le paysage change, on longe l’interstate 90 (c’est la plus longue autoroute des Etats-Unis, 5000 km qui traversent les Etats-Unis d’Est en Ouest) puis on l’enjambe par un pont avant d’entrer dans le quartier de l’Institut Technique, puis dans le quartier historique et chic de Chicago qu’est Kenwood, célèbre pour abriter la maison de Barack Obama. Puis c’est la longue ligne droite vers l’arrivée.



Les résultats :

Le 1er bat le record de l’épreuve en 2h03mn45s. 21 480 hommes classés et 17 391 femmes soit un total de 38 871 coureurs dont 389 français. Le coureur le plus âgé avait 81 ans, il a couru en 6h14. Je termine à la 3645ème place chez les hommes, 249ème dans ma catégorie d’âge et 4370ème au général.





4 janvier 2014

Oxygene68 prend la poudre d'escampette...

L’idée a germé dans la tête de Daniel durant les longs mois de l’hiver dernier de s’octroyer une petite virée sur le GR20 en Corse dès les premiers beaux jours. La proposition soumise lors de l’assemblée générale d’OXYGENE 68 a, d’emblée, séduit quelques membres de l’association. 

C’est ainsi que, le 23 juin dernier, cinq copains : Daniel, Alexandre, Pierre, Maurice et Henri ont pris le départ de ce sentier mythique pour effectuer les 180 km en une semaine. L’agence CORSICA-NATURA a concocté un programme « sur mesure » pour ces cinq « fadas » accompagnés pour l’occasion d’un couple de savoyards très en forme lui aussi. Durant tout le séjour la bonne humeur a été de mise dans l’équipe même si les étapes étaient difficiles et les journées longues. 

En effet, pour réaliser ce parcours en une semaine il faut, dans la même journée, avaler deux ou trois étapes de marcheurs. La première journée le dénivelé positif a été de 3100 mètres pour une durée de course de 12 heures, la deuxième journée 2000 mètres pour une durée de 9 heures et ainsi de suite tout au long de la semaine. En terme de kilomètre, l’étape la plus longue a été celle du dernier jour puisque 33 km s’affichaient au compteur. En totalité, les sept participants accompagnés de « JB », leur sympathique et attentionné guide, ont effectué 12500 m de dénivelé positif pour un total de 182km parcourus et passé 59 heures sur les sentiers du GR20. 
Jean-Baptiste, guide amoureux de son pays, n’a pas hésité à faire, de temps en temps, un détour ou à prolonger l’étape pour faire découvrir à ses clients une vue imprenable, un paysage particulier ou à prendre le temps de leur expliquer la faune et la flore locales. L’hébergement dans des gîtes pour la plupart très accueillants a été l’occasion, après les longues étapes, d’apprécier la cuisine locale  et les spécialités corses. Les nuits fraîches ont permis, quant à elles, un sommeil réparateur mais abrégé par un réveil matinal. En effet, pour profiter pleinement des paysages et avancer rapidement, il fallait, bien souvent, prendre le départ de l’étape entre 5 et 6 heures du matin !  La météo clémente durant presque tout le séjour a, bien entendu, participé à la bonne ambiance générale même si les coureurs ont dû franchir, contrairement à d’autres années, d’importants névés. 

L’organisation a, pour une étape particulière, équipé les coureurs de bâtons permettant de se stabiliser sur la neige encore très présente à certains endroits. Le fameux « cirque de la solitude » a, d’ailleurs, laissé de douloureux souvenirs sur les fesses de Daniel qui a dérapé sur la neige ! Mais à l’arrivée à CONCA, tous ces petits soucis sont bien vite oubliés et il ne subsiste qu’une grande fierté pour tous les cinq membres d’OXYGENE 68 d’avoir accompli ce magnifique périple, d’être revenus en « plutôt bon état ». 

Il reste maintenant à trouver un nouveau défi pour les « papys d’OXYGENE68 » (surnom affectueux décerné par leurs compagnes et compagnons d’entraînement) ! Pourquoi pas le tour du massif de l’Oisans qui correspond au même dénivelé et distance que le GR20 ?